BRYAN R. SMITH/AFP Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov quitte la salle après avoir pris la parole lors de la réunion du Conseil de sécurité sur l’invasion de l’Ukraine par la Russie aux Nations Unies le 22 septembre 2022 à New York. GUERRE EN UKRAINE – La scène en dit long sur le climat de tension internationale. Incapables de s’entendre, les chefs diplomatiques américain et russe se sont accusés jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU d’impunité en Ukraine, au point de voir le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov quitter l’hémicycle après son discours. Prenant la parole en premier, le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a appelé la communauté internationale à tenir le président russe Vladimir Poutine responsable de son invasion de l’Ukraine. “Nous ne pouvons pas laisser le président Poutine s’en tirer comme ça”, a-t-il déclaré, lors de cette réunion convoquée par la présidence française du Conseil de sécurité, qui a porté sur la situation en Ukraine et “l’impunité” des crimes commis depuis que la Russie a envahi le pays en Février. . Son homologue russe Sergueï Lavrov, présent dans la salle du Conseil où il a également prononcé un discours, ne s’est cependant pas assis à la même table que les autres ministres pour entendre leurs discours, mais a été remplacé par un suppléant.

Lavrov dénonce “l’impunité” de Kiev et s’en va

Et comme le souligne le Guardian, le chef de la diplomatie russe n’a apparemment pas voulu rester sur place. Arrivé avec 90 minutes de retard à la réunion du Conseil de sécurité, Sergueï Lavrov n’a donc surpris personne en se levant à la fin de son discours pour quitter la salle. Comportement qui a clairement inspiré son homologue britannique James Cleverley : “Il a quitté l’hémicycle, je ne suis pas surpris, je ne pense pas que M. Lavrov veuille entendre la condamnation collective de ce conseil.” “Il a quitté la salle, je ne suis pas surpris, je ne pense pas que M. Lavrov veuille entendre sa condamnation collective… – Nouvelles du ciel (@SkyNews)
Voir le tweet Avant ce coup d’Etat remarquable, le ministre russe avait confirmé que “Kyiv doit son impunité à ses partenaires occidentaux” devant ses homologues, dont l’Ukrainien Dmytro Kuleba, lors de cette réunion spéciale. Le ministre a profité de la tribune qui lui était offerte pour lancer une diatribe contre ce qu’il a décrit comme “l’État nazi totalitaire” à Kyiv et l’impunité de l’Ukraine pour ses actions depuis 2014. “Aujourd’hui, il y a une tentative de nous imposer un récit complètement différent, en parlant de l’agression russe comme source de cette tragédie”, a-t-il dit, accusant l’Ukraine de “russophobie”. Disant n’avoir “aucune confiance” dans le travail de la Cour pénale internationale, Lavrov s’est également permis d’affirmer le bon sens d’envahir l’Ukraine en février, une décision qu’il a qualifiée d’”inévitable”. De son côté, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a appelé à une enquête sur le “catalogue d’atrocités” qui se déroulent en Ukraine. Message partagé par la diplomatie française : « Il n’y a pas de paix sans justice », a assuré la ministre française des Affaires étrangères Catherine Colonnade, notant que les responsables doivent « répondre » de leurs crimes. Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.