L’Ukraine et la Russie ont échangé des prisonniers militaires, le plus important depuis le début de l’offensive le 24 février. Au total, 215 personnes ont été libérées côté ukrainien, dont 188 “héros” qui avaient défendu les aciéries d’Azovstal à Marioupol (dont 108 membres du régiment d’Azov). La Russie, quant à elle, a arrêté 55 prisonniers, dont l’ancien législateur Viktor Medvedtchouk, un proche du président russe Vladimir Poutine, accusé de haute trahison en Ukraine. Vladimir Poutine a ordonné mercredi une “mobilisation partielle”, une mesure jugée “urgente et nécessaire”. Trois cent mille réservistes concernent dans un premier temps essentiellement des civils ayant une expérience militaire, âgés de 65 ans pour les plus âgés. La police a arrêté 1 332 personnes lors des manifestations après l’annonce de Poutine, selon OVD-Info, une organisation spécialisée dans les décomptes d’arrestations. Dans une adresse à la nation, M. Poutine s’est dit prêt à utiliser “tous les moyens” de son arsenal contre l’Occident, qu’il accuse de vouloir “détruire” la Russie. Il a accusé l’Occident, en particulier l’Otan, d’être à l’origine du “chantage nucléaire”, renversant les accusations portées contre lui. “Ce n’est pas du bluff”, a-t-il assuré. “Il est impossible de gagner une guerre nucléaire et il ne faut pas la mener”, a répondu le président américain Joe Biden sur le parquet de l’ONU. Nous devons “tenir notre ligne” face au “chantage” du président russe, a déclaré le président français Emmanuel Macron dans une interview à BFM-TV diffusée jeudi 22 septembre. Les ministres des Affaires étrangères du G7 ont condamné la “dernière escalade” de Moscou dans le conflit en Ukraine, “y compris la mobilisation partielle des réserves et la rhétorique nucléaire irresponsable”, dans un communiqué publié dans la nuit de mercredi. S’exprimant mercredi par visioconférence lors de l’Assemblée générale annuelle des Nations unies, M. Zelensky a réclamé “un juste châtiment” contre Moscou – un mot qu’il a prononcé quinze fois – dénonçant avec force l’invasion de son pays par les troupes russes et appelant à la création d’un tribunal spécial de juger Moscou “pour crime d’agression contre notre Etat”. Il a également appelé l’ONU à retirer le droit de veto de la Russie. Six personnes ont été tuées et six autres blessées dans le bombardement d’un marché couvert à Donetsk, a annoncé jeudi le maire pro-russe de la ville, Oleksi Kulemzin, sur Telegram. Vitali Kim, le gouverneur de Mykolaïv, a expliqué sur Telegram les dégâts causés par les bombardements dans la région.

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