Guerre d’Ukraine : suivez-nous en direct au lendemain de la mobilisation partielle ordonnée par Vladimir Poutine Depuis le déclenchement de la guerre en Ukraine, près de 400 000 Russes sont passés par la Turquie, qu’ils soient réfugiés politiques, militants, artistes ou intellectuels. Beaucoup ont maintenant déménagé plus loin en Europe, aux États-Unis ou sont retournés en Russie. Avec la mobilisation partielle, la communauté russe d’Istanbul attend de nouveaux arrivants. Dans une rue commerçante du quartier historique de Fatih côté asiatique, un petit immeuble discret accueille gratuitement des Russes fuyant la guerre. “C’est un cauchemar devenu réalité, et vous n’y pouvez rien, c’est comme le retour de l’Union soviétique”, se lamente Vitaly. Ce Russe de 24 ans a quitté son pays après les annonces de Vladimir Poutine. Cette mobilisation partielle, il la considère comme un « aveu d’échec ». Elmar, arrivé mardi soir, ne se doutant pas de ce que préparait le Kremlin. “Mes amis et partenaires m’écrivent maintenant que j’ai réussi à m’échapper à temps, explique-t-il. Mais, d’un autre côté, je m’inquiète, je m’inquiète pour eux, pour ce qui va leur arriver.” Les avions sont pris d’assaut, note Eva Rappaport. Depuis le printemps, cette anthropologue russe guide ses concitoyens en exil. ”Cela me rappelle ce qui s’est passé début mars, les gens avaient peur de la loi martiale et de la mobilisation forcée”, dit-il. Ils payaient déjà une fortune pour partir.” “Encore une fois, il n’y a plus de billets [d’avion]. Et ils sont trois à cinq fois plus chers que d’habitude. Mais quiconque le peut essaie de s’échapper.” Eva Rapaport, anthropologue russe chez franceinfo Maintenant, la grande question qui tourmente la communauté russe à Istanbul est de savoir combien de temps les frontières resteront ouvertes. Des Russes se réfugient à Istanbul pour échapper à une mobilisation partielle : reportage de Marie-Pierre Vérot
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