Lors de son vol retour de New York où il a participé à l’Assemblée générale des Nations unies, le président de la République a répondu aux questions d’Ulysse Gosset au micro de BFM TV. Il a d’abord été interrogé sur les perspectives de la guerre en Ukraine après un nouvel avertissement de Vladimir Poutine contre l’Occident, puis il a évoqué la crise énergétique. Le chef de l’État a notamment appelé les entreprises et les collectivités à ne pas signer de contrats énergétiques à des prix exorbitants : Du moment que vous êtes parfois une petite entreprise, une collectivité locale, un bailleur social, on vous propose un tarif puissance pour renégocier vos contrats à des prix fous : ne les signez pas aujourd’hui ! Un conseil qu’Emmanuel Macron a justifié des discussions en cours avec de nombreux pays afin de réduire les prix de l’énergie. “Nous sommes en train de renégocier les prix du gaz et de l’électricité, de remettre en marche les marchés du gaz et de l’électricité. Dans les semaines à venir, nous ferons en sorte collectivement en Europe et avec les Américains et les autres qu’ils trouvent des prix plus raisonnables et donnent de la visibilité dans les prix du gaz naturel et de l’électricité pour que tout cela soit durable.”
“On peut passer l’hiver sans rations”
Il a conclu son propos en demandant de ne pas céder à l’excitation, à l’inquiétude ou à la panique, mais de se concentrer sur “des efforts justes, équitablement répartis et raisonnables”. Quelques minutes plus tôt, Emmanuel Macron avait évoqué ces efforts quotidiens pour le chauffage, la climatisation ou encore l’éclairage de la part de chacun, des citoyens à l’Etat et aux collectivités, en passant par les industriels de différents secteurs. “Nous pouvons passer l’hiver si chacun joue son rôle et sans rations, ce qui est la stratégie de sobriété que nous avons et que le gouvernement a détaillée”, a-t-il déclaré à BFM TV. Le président de la République a également rappelé que cette politique de sobriété s’accompagnait d’une stratégie de solidarité européenne. La France va donc exporter du gaz naturel, principalement de Norvège, vers ses voisins et importer de l’électricité pour faire face à sa sous-production dans cette région.