Le texte a été signé par deux cent quarante députés, a précisé le premier secrétaire du Parti socialiste (PS), Olivier Faure. La proposition de loi de la coalition de gauche (composée de La France insoumise, du PS, du Parti communiste français et d’Europe Ecologie-Les Verts) devrait, en cas d’accord du Conseil constitutionnel d’ici un mois, recevoir près de cinq millions de citoyens signatures en neuf mois pour déclencher un référendum. Lire aussi : Super impôt sur les bénéfices : du Nupes au RN, en passant par certains élus de la Renaissance, les initiatives des députés se multiplient
“Nous espérons que ce processus créera un rapport de force” avec une majorité présidentielle, a souligné M. Faure, alors que le débat sur la taxation des super profits, à l’heure de la flambée des prix de l’énergie et de la cherté de la vie, marquera le budget. débats tout au long de l’automne au Parlement. “Ce que les grandes entreprises ne paient pas, tout le monde le paie”, a ajouté le premier secrétaire du PS. Avant un hypothétique référendum dans quelques mois, le député “révolutionnaire” Eric Coquerel, chef de la commission de l’économie, espère “gagner cette bataille” à l’automne, avec des amendements au projet de budget 2023. Super impôt sur les bénéfices : le président de la commission des finances @ericcoquerel (LFI) annonce que les députés… https://t.co/KGRcCCdcuK — LCP (@LCP) Lire aussi : D’où vient le concept de « super profit » et que signifie-t-il vraiment ?

Certaines grandes entreprises ont été ciblées

Le texte de Nupes prévoit de taxer les super profits des “grandes entreprises”, “principalement des multinationales”, avec un chiffre d’affaires de plus de 750 millions d’euros, tous secteurs confondus. Et à gauche, des cibles : le groupe pétrolier TotalEnergies, le groupe pharmaceutique Sanofi et l’armateur CMA CGM, dans des domaines où “des bénéfices extraordinaires ont été réalisés, décorrélés de toute innovation, croissance de la productivité ou décision stratégique interne de l’entreprise”. Le “prélèvement”, qui s’appliquerait jusqu’au 31 décembre 2025, touchera les entreprises dont le complément de revenu imposable est au moins 1,25 fois supérieur au résultat moyen des années 2017, 2018, 2019, avec un barème progressif de 20%, 25% soit 33 % des bénéfices excédentaires. Du côté de la majorité présidentielle, la taxe n’est “ni un totem ni un tabou”, estime le député David Amiel, mais les macronistes privilégient une “solution européenne pour éviter les distorsions de concurrence” entre pays. La taxation des bénéfices exceptionnels ne doit être ni un totem ni un tabou. La seule question devrait être celle de… https://t.co/WdhnFz0rjh — Amiel_David_ (@David Amiel)
La Commission européenne propose une “contribution” aux producteurs et distributeurs de gaz naturel, de charbon et de pétrole et souhaite limiter les revenus des producteurs d’électricité nucléaire et renouvelable, qui réalisent d’énormes profits. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés Super profits, niches fiscales : une partie de la majorité veut durcir le ton sur les entreprises
Le processus du RIP n’a jamais été achevé depuis son introduction dans la Constitution en 2008 – mais sa mise en œuvre n’est possible que depuis 2015. Une précédente proposition de PIE, contre la privatisation finalement avortée du Groupe ADP (ex-Aéroports de Paris), avait recueilli 1, 1 million de supporters, loin de la limite nécessaire. Le monde avec l’AFP