Cet article est réservé aux abonnés « Verticalité dictatoriale », « insécurité », « humiliation »… Plusieurs salariés de la radio publique dénoncent la gestion de Sandrine Treiner et de certains de ses adjoints. Depuis le début de l’année, il y a eu quatre plaintes pour harcèlement moral. « La souffrance est énorme. Quand on interroge cette figure de l’antenne de France Culture sur l’ambiance qui règne dans la chaîne des idées et des savoirs de Radio France, la remarque éclate, brutalement : “Les gens sont maltraités, souffrants et tristes. Et d’autant plus qu’il s’agit d’un canal où les gens viennent pour des aspirations intellectuelles et humanitaires et dont certains sortent avec dégoût. explique cette voix familière, qui ne souhaite pas être nommée. Et pour continuer : « À l’antenne, nous sommes favorables à l’horizontalité et à la concertation. en interne, on a affaire à une verticalité dictatoriale, avec un omni-directeur ». De l’extérieur, tout va bien à France Culture : le succès de la station pilotée depuis 2015 par Sandrine Treiner est indéniable, les résultats d’audience progressent. Mais derrière cette façade brillante, la réalité intérieure est beaucoup moins rose, selon une vingtaine de personnes interrogées par Sortie et dont la plupart ont demandé l’anonymat. Ces deux dernières années, France Culture a connu une vague de départs qui a touché presque tous les métiers de la maison : producteurs d’émissions (c’est-à-dire animateurs) et assistants de production, journalistes et employés administratifs (notamment dans les services de communication et de ressources humaines), jusqu’à aux cadres…