Cinq ans se sont écoulés avant que sa mort ne soit officiellement annoncée. Le 30 août, en Normandie, à Bretoncelles, la dépouille d’Albertine H. a été retrouvée, rapporte RTL. Une découverte morbide qui n’aurait pu se faire sans l’intervention du maire de la ville.
Il lui apporte à manger toutes les semaines… depuis 5 ans
Le fils du jeune homme rendait régulièrement visite à sa mère et lui apportait de la nourriture chaque semaine, bien que cette dernière soit décédée. Ce petit manège a pu se terminer grâce à plusieurs éléments qui ont mis le maire dans son oreille. Le premier : depuis 10 ans, il n’a pas pu voir l’aiguille du compteur d’eau. La seconde : Albertine H. n’avait pas de numéro de téléphone attribué. Le dernier : il n’a pas trouvé d’aide à domicile ni de femme de ménage au service du non-géniteur, détaillent nos confrères. Les profils modestes de Daniel H. et de son épouse, également adjointe au maire, n’ont cependant pas aidé le maire à se poser rapidement des questions. Ils étaient “bien vus de tous” et représentaient “beaucoup d’investissements dans la ville”, précise notamment TF1. Pas de crâne, pas de fémur C’est finalement la femme de Daniel qui tirera la sonnette d’alarme. Un jour, elle contacte le maire et lui demande de venir très vite chez sa belle-mère, la mère de Daniel H. Elle lui explique que son mari vient de tomber malade après lui avoir avoué que sa mère était morte “depuis de nombreuses années”. .” Annique a reçu les aveux de son mari après que le couple se soit rendu à la maison d’enfance le matin du 29 août pour lui livrer son déjeuner, comme Daniel le faisait depuis des années. Affaibli par un long Covid, l’homme n’a pas pu marcher ce jour-là. Devant la maison, sa femme insiste pour qu’il dépose les “sandwichs triangulaires” et quelques autres aliments. En poussant le portail, il découvre alors un jardin couvert de sous-bois, infranchissable. “Il a dû dire quelque chose comme, ‘tu peux laisser ta mère vivre là-dedans.’ Et c’est là que ça a craqué”, explique le maire à nos confrères de TF1. Lors d’une audition au lit d’hôpital le 30 août, Daniel leur assure que le corps de la mère est dans son lit et qu’elle est morte “depuis cinq ans”. Pourtant, la brigade d’investigation de la gendarmerie ne trouve que “de la poussière”, “pas de crâne”, “pas de fémur”. “Le plus gros os était aussi gros que mon ongle du pouce”, commente le maire. Les ossements retrouvés ont été remis à l’Institut de recherche criminelle de la Gendarmerie nationale pour analyse. Reste à savoir s’il s’agissait d’un déni de mort ou d’un moyen pour Daniel H. de recevoir la pension de sa mère après sa mort. Le mystère reste irrésolu à ce jour. La suite de l’enquête devrait déterminer les motivations du fils d’Albertine, toujours hospitalisé pour cause de Covid.