M. Rubio est le premier astronaute américain à se rendre dans l’ISS à bord d’une fusée russe depuis le début de l’entrée des troupes de Moscou en Ukraine le 24 février. Après le vol de mercredi, Anna Kikina, la seule femme cosmonaute russe en service actif, devrait se rendre au laboratoire orbital pour la première fois début octobre à bord d’une fusée Crew Dragon de la société américaine SpaceX. Elle sera la cinquième cosmonaute professionnelle russe à se rendre dans l’espace et la première femme à voler à bord d’un vaisseau de la compagnie du milliardaire Elon Musk. Avec ces deux vols prévus, les astronautes de chaque pays, notamment ceux qui s’apprêtaient à se mettre en orbite, avaient à cœur de rester à l’écart des tensions provoquées par le conflit qui sévissait sur Terre. Fruit d’un partenariat entre les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Agence spatiale européenne et la Russie, l’ISS est divisée en deux segments : un américain et un russe. L’ISS dépend actuellement d’un système de propulsion russe pour maintenir son orbite, à environ 400 kilomètres au-dessus du niveau de la mer, tandis que le segment américain gère l’alimentation électrique et les systèmes de survie. Les tensions spatiales ont augmenté après que Washington a annoncé des sanctions contre l’industrie aérospatiale russe, provoquant des avertissements de l’ancien chef de l’espace russe et fervent partisan de l’intervention en Ukraine, Dmitri Rogozine. Le successeur récemment nommé de M. Rogozine, Yuri Borisov, a confirmé plus tard la décision de la Russie d’abandonner l’ISS après 2024 en faveur de l’établissement de sa propre station orbitale. Aucune date précise n’a encore été fixée. L’agence spatiale américaine a qualifié cette décision de “développement malheureux” qui entravera les travaux scientifiques sur l’ISS. Selon les experts de l’espace, la construction d’une nouvelle station orbitale pourrait prendre plus de dix ans à Moscou, et l’industrie spatiale russe, qui fait la fierté du pays depuis l’époque de l’URSS, ne pourrait pas survivre. sous de lourdes peines.