Une nouvelle expertise réalisée par des techniciens de la gendarmerie spécialisés en téléphonie met-elle fin au mystère des activations jusque-là inexpliquées du téléphone portable de Delphine Jubillard ? Lorsque l’infirmière disparaît dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines (81), son téléphone Huawei P30 Pro, toujours introuvable, s’active six fois à partir de 0h07. à 6h52, une manipulation qui ne peut être que le résultat d’une intervention humaine.

Un signal très proche de chez nous

Or, on apprend à la lecture de ces expertises, liées à l’activité réseau de la ligne téléphonique de l’infirmière disparue, que son appareil, dans la nuit du 16 décembre 2020, aurait été localisé précisément dans un rayon très proche du domicile Jubular, à Cagnac ou encore dans un quartier au coeur de la rue résidentielle Yves-Motand. C’est en tout cas ce qui ressort de la surveillance du réseau, c’est-à-dire des activités du réseau entre la transmission du téléphone et un terminal relais proche qui réagit à sa présence. Cependant, cette technique de recherche par téléphone portable reste très rare dans les affaires pénales car jugée insuffisamment fiable. Elle est fortement dépendante des conditions météorologiques et peut être perturbée par des effets de délestage entre les différentes bornes relais.

Article dépendant

Néanmoins, les enquêteurs et les enquêteurs ont avec cette expertise technique une charge contre Cédric Jubular, le principal suspect dans l’enquête sur le meurtre de sa femme. Si l’on considère que le téléphone de l’infirmière se trouve tout près de la maison du couple, voire à l’intérieur de la maison, le soir du 16 décembre 2020, alors tous les soupçons se tournent, une fois de plus, vers cet homme qui reste le dernier (connu) qu’ils ont vu Delphine Jubillar en direct. Est-il à l’origine de la dernière activation du téléphone de sa femme, à 6h52 ? Les détectives et les enquêteurs prennent cette affaire au sérieux à la lumière de cette nouvelle expertise.

La réponse des avocats de Cédric Jubillar

Les avocats de Cédric Jubular, Mes Martin, Franck et Alary apportent toutefois un contrepoint à cette affaire : « A 6h52, Cédric Jublar était en présence des gendarmes, il ne peut donc pas, à ce moment-là, manipuler le téléphone de sa femme. Il n’a pas les codes pour l’activer. » Disparue dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, à Cagnac-les-Mines, Delphine Jubular, 33 ans, dont le corps reste introuvable, a dû refaire sa vie avec un autre homme et avait demandé le divorce. Une situation que Cédric Jubillar a mal vécue. 35 ans, emprisonné pendant 15 mois et clame toujours son innocence.

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Elle est entendue ce vendredi 23 septembre par les enquêteurs du palais de justice de Toulouse. Ses avocats ont déposé une demande de libération plus tôt cette semaine. Une étude de faisabilité a été ordonnée par la justice cet été pour évaluer les conditions de placement de Cédric Jubular sous bracelet électronique dans une résidence d’Occitanie.