La gêne était palpable ce mardi 20 septembre à l’Assemblée nationale. Une quinzaine de députés de La France insoumise (LFI) étaient venus présenter les 12 textes prévus pour leur prise de position parlementaire – le rendez-vous mensuel dont l’ordre du jour est fixé par les députés de l’opposition, et non du gouvernement – à partir du 24 novembre. Mais ils ont dû faire face à des interrogations sur Adrien Quatennens, qui a reconnu des violences envers sa compagne, et à des interrogations sur l’attitude de Jean-Luc Mélenchon.
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Après avoir fait profil bas par rapport à des “phénomènes nouveaux” pour lesquels “nous ne sommes pas parfaitement équipés”, Clémentine Otten a signalé un autre cas gênant, cette fois en dehors de LFI. “J’entends Sandrine Rousseau dire qu’elle a reçu la compagne de Julien Bayou, qui a inauguré le député de Saint-Saint-Denis. Je ne sais pas si cette femme veut que toute la France le sache. »
Vingt-quatre heures après La France insoumise, voici les écologistes pris dans la tourmente. L’ancienne compagne du secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) avait dénoncé en juillet la cellule violences sexistes et sexuelles (CVSS) du parti. L’affaire, brièvement relancée cet été par Le Figaro, n’aurait peut-être pas eu d’écho sans les déclarations de Sandrine Rousseau lundi dans “C à vous”, sur France 5. La députée écoféministe, qui avait accepté la victime présumée, a révélé que la ce dernier avait tenté de se suicider. “Je pense qu’il y a des comportements qui sont susceptibles de briser la santé morale des femmes”, a expliqué la députée, sans évoquer de violence spécifique.
“Montrer comment gérer ces problèmes”
Après l’affaire Quatenens, la situation était inacceptable. Dans l’attente des résultats de l’enquête, Julien Bayou a été “remis de ses fonctions” de coprésident du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, a annoncé mardi le bureau du groupe dans un communiqué. Toute la journée, Julien Bayou s’est occupé des pourparlers de son parti, d’abord à l’Assemblée nationale, lors d’une réunion de groupe, puis dans un bureau exécutif. A minuit l’EELB a décidé de publier un communiqué, assurant sa mobilisation “dans la lutte contre les violences faites aux femmes”. Au lieu de s’attarder sur le cas du premier secrétaire, le texte s’est concentré sur l’enquête menée par sa cellule, une structure “autonome”, “transparente” et “indépendante”. Une manière de se démarquer de la commission violences sexistes de LFI, soupçonnée d’opérer dans la plus totale obscurité. Vous avez lu 56,47% de cet article. Ce qui suit est réservé aux abonnés.