Pour l’injection d’une dose supplémentaire de vaccin contre le Covid-19, la Haute Autorité de Santé (HAS) a recommandé, dans deux avis publiés mardi 20 septembre, d’administrer l’un des trois vaccins adaptés aux variants sub-Omicron qui ont récemment a été validé par l’Agence européenne des médicaments (EMA). Dans la continuité de ses précédents avis, l’autorité indépendante qui guide le gouvernement dans sa stratégie de vaccination depuis le début de la crise sanitaire recommande de coupler cette nouvelle campagne avec celle contre la grippe saisonnière qui débutera le 18 octobre. Comme c’est déjà le cas depuis plusieurs mois, cette dose supplémentaire est destinée aux personnes à risque de développer une forme sévère de la maladie, c’est-à-dire toutes les personnes âgées de 60 ans et plus, les patients immunodéprimés quel que soit leur âge, ainsi que leur entourage, les femmes enceintes les femmes, les enfants et adolescents à risque et enfin les professionnels du secteur sanitaire et médico-social. A lire aussi : L’article est pour nos abonnés Covid-19 : les personnes âgées et vulnérables pourront être vaccinées contre les sous-variantes d’Omicron à partir du 18 octobre
Au vu de la reprise de l’épidémie débutée il y a deux semaines, la HAS recommande toutefois aux personnes à très haut risque n’ayant pas reçu la seconde dose de rappel dans les délais préconisés – soit trois ou six mois selon l’âge et la date dernière injection ou infection – pour demander une nouvelle injection maintenant. Seuls 30 % des plus de 60 ans ont déjà reçu une deuxième dose de rappel et le taux d’injection est à son plus bas niveau depuis six mois. « Les vaccins originaux sont toujours efficaces contre les formes sévères. Si on est trop loin de son dernier rappel, il ne faut pas attendre un mois supplémentaire”, prévient Dominique Le Guludec, président de la HAS.

S’adapter à la menace actuelle

Les vaccins approuvés les 1er et 12 septembre par l’EMA sont ceux développés par Pfizer-BioNTech et Moderna. ils sont appelés «bivalents» car ils ciblent à la fois, comme tous les vaccins administrés jusqu’à présent, la souche originale de SARS-COV-2 – connue sous le nom de «souche Wuhan» – et un type de sous-variant d’Omicron. Alors que Pfizer-BioNTech a deux vaccins approuvés, l’un ciblant BA.1 et l’autre BA.4 et BA.5, Moderna n’a reçu l’approbation que pour son vaccin adapté à BA. 1. Ce ne sont pas vraiment de nouveaux vaccins, car ils utilisent la même technologie qui s’est imposée dans le monde entier pour lutter contre le Covid-19 : l’ARN messager. Ils viennent d’être mis à jour pour mieux correspondre à la menace actuelle, engendrée par la famille Omicron, qui a chuté en France d’abord avec le BA.1, puis le BA.2, le BA.4 et maintenant le surpuissant BA.5. En cela, ils peuvent être comparés aux vaccins contre la grippe saisonnière qui sont mis à jour chaque année pour tenir compte des virus plus susceptibles de circuler pendant l’hiver. Il vous reste 47,88% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.