Gaël Perdriau, le maire LR de Saint-Etienne et président de son diocèse a annoncé mardi 20 septembre sa décision de “mettre fin aux fonctions” de son directeur de cabinet impliqué comme lui dans une affaire d’extorsion politique sur la sextape, le le déroulement de l’information judiciaire à Lyon. Le directeur de cabinet de la Mairie et de la Métropole Pierre Gautieri “a compris l’enjeu de cette décision et l’a acceptée”, confirme le maire dans un communiqué. A lire aussiChantage à la sextape : pourquoi la mairie de Saint-Etienne s’énerve-t-elle ? Tous deux ont été placés en garde à vue la semaine dernière dans une affaire intime de chantage à la vidéo qui aurait été intentée contre l’ancien premier adjoint centriste, Gilles Artigues, pour le neutraliser politiquement. L’affaire a été lancée fin août par un ancien proche de la municipalité, qui a fait des aveux détaillés sur le site Mediapart au sujet de cette “frottement moral” qui aurait été commandité par le maire lui-même et son entourage. L’information judiciaire a été ouverte à Lyon suite à une plainte de Gilles Artigues concernant le tournage et l’utilisation d’une vidéo tournée en janvier 2015 dans laquelle on voit cet ancien député, connu pour son engagement catholique et ses positions homophobes, se faire masser par un homme. dans un hotel. chambre à Paris. “Pierre Gauttieri, comme moi et chaque concitoyen, bénéficie de cette garantie essentielle de la démocratie qu’est la présomption d’innocence”, confirme le communiqué du maire qui a jusqu’ici démenti toute implication dans des extorsions. Lire aussi Extorsion de sextape : les présidents de club en garde à vue Pierre Gauttieri qui présente le maire comme un “ami” avait travaillé pour Alain Madelin (DL) avant de rejoindre Saint-Étienne. Il est connu pour sa colère, une faille qu’il a publiquement pointée lors d’une récente interview avec la chaîne de télévision locale TL7 pour justifier des enregistrements trop gênants pour lui. Il a par la suite exclu de démissionner, se disant “secoué de honte” par les propos menaçants qu’il a tenus lors de deux rencontres avec le maire et ancien premier député, en 2017 et 2018. Le départ de cet homme de 54 ans qui est vu à Saint-Étienne comme l’éminence grise de Gaël Perdriau depuis son élection en 2014, avait été convoqué lors d’une réunion des vice-présidents de la métropole la semaine dernière. Certains demandent également que le maire soit “en congé” de ses fonctions électorales pendant que l’enquête est en cours, mais il a déclaré qu’il avait l’intention de rester à son poste et qu’il travaillait “avec détermination”. À VOIR AUSSI – Affaire de la sextape à Saint-Etienne : le maire “a donné sa version des faits” aux autres élus