CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP Madeleine Riffaud, ancienne résistante et journaliste de la Seconde Guerre mondiale, ici chez elle à Paris, le 16 août 2021. AP-HP – Madeleine Riffaud, résistante pendant la Seconde Guerre mondiale et aujourd’hui âgée de 98 ans, a raconté lundi 19 septembre dans les colonnes de La Croix son récent traitement à l’hôpital Lariboisière à Paris pour un examen d’urgence. A lire son témoignage, cela s’est transformé en un long calvaire, après avoir passé “vingt-quatre heures sur le même brancard, sans rien manger”, avant d’être finalement transféré dans une clinique privée. “Je me suis retrouvé allongé parmi des patients hurlant de douleur, de rage, d’abandon (…). Et les infirmières accouraient, dévastées… Elles disaient “J’arrive !” et fonctionne!”. ‘J’arrive, j’arrive !’ Mais personne ne venait. Jamais”, assure notamment Madeleine Riffaud, qui a également dû attendre douze heures “pour obtenir un demi-verre d’eau douteuse” et “tiède”. « Parfois, j’avais l’impression d’être étiré, que je traversais une cour, peut-être ? Il faisait plus froid, c’est tout ce que je peux dire. Et puis je suis resté là, sans travail, sans aucun moyen de communication avec mes proches (qui, d’ailleurs, n’étaient pas informés de l’évolution de la situation)”, décrit le résistant – aveugle – à La Croix. « Étais-je dans un couloir ? Dans une chambre partagée ? Au bout d’un moment, j’ai vraiment cru que je devenais fou. »
Auscultation, prélèvements biologiques et scanner
Suite à la publication de ce témoignage, l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) a souhaité apporter sa version des faits concernant ce traitement. « Le patient s’est présenté seul en ambulance aux urgences de l’hôpital Lariboisière le 4 septembre 2022 à 12h10. Elle a été reçue par l’infirmière d’accueil et d’orientation, inscrite sur le circuit de soins du service, puis a été examinée par le médecin-chef à 12h25, qui a ordonné un certain nombre d’examens. Des échantillons biologiques ont été prélevés à 12h43. et est devenu un scanner à 17h25. Dans la soirée, le patient a été transféré aux urgences. Le 5 septembre au matin, après l’examen clinique du médecin, la patiente a été transférée dans un autre établissement de santé adapté à son état de santé”, écrit l’AP-HP dans un communiqué publié le mardi 20 septembre. « Ainsi, des gestes techniques, des soins et un suivi ont été prodigués à la patiente de manière régulière tout au long de son traitement. On lui a donné des médicaments adaptés à son état”, précisent encore les Hôpitaux de Paris. « L’AP-HP est vraiment désolée de la façon dont la patiente a vécu ses soins et qu’elle se soit sentie insuffisamment accompagnée. Nous allons essayer de clarifier rapidement et pleinement les circonstances dans lesquelles elle a été informée et accompagnée tout au long de son séjour à l’hôpital Lariboisière AP-HP”, conclut l’AP-HP. Voir aussi sur Le HuffPost : Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.