TIMOTHY A. CLARY/AFP
Emmanuel Macron, ici lors de la 77e session de l’Assemblée générale des Nations Unies au siège de l’ONU à New York le 20 septembre 2022.
INTERNATIONAL – “Ne nous résignons pas à la fracture du monde”, a déclaré Emmanuel Macron ce mardi 20 septembre à l’ONU, exhortant les dirigeants mondiaux à rejeter “le nouvel ordre de division recherché par la Russie ‘impérialiste’”. imposée par la guerre en Ukraine.
Dans un appel parfois fougueux qui tranche avec le ton calme des discours à l’Assemblée générale des Nations unies, le président français a appelé à l’invention d’un “nouveau partenariat” pour relever les défis auxquels le monde est confronté, des conflits au changement climatique en passant par les pandémies.
“L’état de notre planète augmente nos exigences”, a-t-il dit, souhaitant “une amorce collective” pour “construire un nouveau contrat entre le Nord et le Sud”.
Cet impératif est rendu encore plus impératif par la guerre en Ukraine lancée par la Russie et son président Vladimir Poutine. “Nous avons tous un rôle à jouer pour y mettre fin car nous en payons tous le prix”, a-t-il déclaré.
“Ce à quoi nous assistons depuis le 24 février, c’est un retour à l’ère de l’impérialisme et du colonialisme”, a insisté Emmanuel Macron. Mais « qui est hégémonique aujourd’hui sinon la Russie ? “.
Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
Le chef de l’Etat cherche ainsi à dissiper l’idée que la guerre en Ukraine est un conflit régional né de l’opposition entre l’Occident et la Russie et, au-delà, le reste du monde. Du coup, de nombreuses capitales, en Afrique, en Asie ou au Moyen-Orient, refusent de condamner Moscou.
“L’impérialisme moderne n’est ni européen ni occidental et prend la forme d’une invasion territoriale appuyée par une guerre hybride mondialisée qui utilise le prix de l’énergie, la sécurité alimentaire, la sécurité nucléaire, l’accès à l’information et les mouvements de population comme des armes de division et de destruction”, a déploré Emmanuel Macron. . .
“Cynisme”
Face à cela, les pays “qui se taisent aujourd’hui servent malgré eux, ou secrètement, avec une certaine complicité, la cause d’un nouvel impérialisme, un cynisme moderne qui démantèle notre ordre international sans lequel la paix est possible”. il a dit. .
Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.
A terme, Emmanuel Macron prévient que cette “tentative de diviser le monde (…) accroît la tension entre les Etats-Unis et la Chine”, notamment dans la zone Indo-Pacifique, l’une des priorités stratégiques de la France.
Ces derniers mois, le président français a régulièrement fustigé les pays restés neutres, notamment lors d’une visite en juillet au Cameroun, où il a dénoncé le silence sur la “présence hybride” de la Russie en Afrique, notamment au Mali.
Ce message devait être retransmis lors d’un dîner en présence des présidents ivoirien, colombien et argentin et des ministres indien, indonésien et égyptien ce mardi à New York.
S’adressant aux Nations unies, le président sénégalais Macky Sall a déclaré que l’Afrique avait “assez souffert du fardeau de l’histoire” et ne voulait pas être “le berceau d’une nouvelle guerre froide” entre la Russie et les pays occidentaux.
Absent à New York, Vladimir Poutine a de nouveau accusé mardi l’UE de bloquer, avec ses sanctions, le don de 300.000 tonnes d’engrais russes aux pays qui en ont le plus besoin. “Le comble du cynisme”, s’est-il plaint en recevant des diplomates à Moscou.
L’UE a affirmé à plusieurs reprises que ses sanctions ne s’appliquaient pas aux engrais ou aux céréales russes.
De son côté, Emmanuel Macron a de nouveau défendu le programme Farm, “qui permet d’approvisionner à bas prix les pays vulnérables” et annoncé que la France allait financer “l’évacuation du blé ukrainien vers la Somalie”, dont une partie de la population souffre de la faim. , en appui au Programme alimentaire mondial (PAM).
Voir aussi sur Le HuffPost :
Vous ne pouvez pas voir ce contenu car vous avez refusé les cookies liés au contenu de tiers. Si vous souhaitez voir ce contenu, vous pouvez modifier vos préférences.