Après avoir annoncé un grand débat sur le système de santé dans le Journal du dimanche puis fait le point pour France Inter sur la huitième vague du Covid-19, le ministre de la Santé, François Braun, l’a annoncé ce mardi 20 septembre en 20 minutes. entretien quotidien, contraception d’urgence gratuite et dépistage des infections sexuellement transmissibles (IST). “En matière de contraception féminine, nous renforçons (…) la protection des femmes en facilitant leur accès à la contraception d’urgence (ou pilule du lendemain) en pharmacie, gratuitement et sans prescription médicale, à tout âge”, annonce M. Braun. . Jusqu’à présent, la pilule du lendemain n’était disponible gratuitement et sans ordonnance qu’aux mineurs, en pharmacie, auprès des infirmières scolaires ou dans les centres de dépistage ou de santé sexuelle, et aux étudiants adultes. Le coût en pharmacie pour adultes variait entre trois et vingt euros selon le médicament, avec possibilité de remboursement partiel par la Sécurité sociale sur présentation d’une ordonnance. Lire aussi L’utilisation de la pilule du lendemain augmente chez les étudiantes
“Le gouvernement prend des mesures concrètes pour que les femmes n’abandonnent plus la contraception d’urgence pour des raisons financières, premier motif d’abandon”, a commenté la ministre déléguée à l’Egalité entre les femmes et les hommes, Isabelle Rome, dans un communiqué. “Au moment où nous assistons à la montée du conservatisme en Europe et dans le monde, notre gouvernement prouve une fois de plus que l’égalité des sexes et le droit des femmes à contrôler leur corps sont des priorités absolues”, a-t-il ajouté. Par ailleurs, M. Braun a indiqué qu’il utiliserait “la Haute Autorité de Santé pour avoir des recommandations de l’autorité scientifique sur la contraception masculine”. Lire aussi Contraception gratuite jusqu’à 25 ans : “Ce qui est important, c’est que les femmes aient le choix”

Paquet de causes

Quant au dépistage des MST, seul celui du virus de l’immunodéficience humaine (VIH, responsable du SIDA) était jusqu’à présent gratuit. “Désormais, la possibilité de dépistage sera étendue à toutes les infections sexuellement transmissibles pour lutter le plus tôt possible contre la récurrence des infections”, a expliqué le ministre. Il sera gratuit et en vente libre jusqu’à 26 ans. M. Braun a en effet pointé “l’augmentation des infections sexuellement transmissibles, notamment la chlamydia et le gonocoque”, et estime que “tous les domaines de la prévention doivent être améliorés”, car “la France est en retard sur les autres pays européens”. Seuls 2 % de notre budget sont consacrés à la prévention, contre 4 % pour nos voisins. » Quant aux causes, “c’est très compliqué” de les connaître, a-t-il dit, évoquant un “manque de prévention, d’information ou d’assouplissement général”. Ces deux mesures seront inscrites dans le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2023, qui sera déposé en Conseil des ministres le 26 septembre. Lire aussi Article destiné à nos abonnés Chlamydia, gonorrhée : chez les jeunes, l’invisible épidémie d’infections sexuellement transmissibles
Le monde avec l’AFP