Aux côtés des 150 chefs d’État et de gouvernement invités à s’exprimer sur le parquet de l’Assemblée générale des Nations unies, Emmanuel Macron a accusé la Russie de provoquer le “retour de l’impérialisme”. “Ce à quoi nous assistons depuis le 24 février, c’est un retour à l’ère de l’impérialisme et du colonialisme. La France s’y refuse et poursuivra obstinément la paix”, a insisté le président français. “Le 24 février, […] La Russie a délibérément violé la Charte des Nations Unies. La Russie a décidé, ce faisant, d’ouvrir la voie à d’autres guerres d’annexion, en Afrique, en Asie ou en Amérique latine”, a-t-il déclaré.

Négociation

“On peut dire ce qu’on veut, mais au moment où je vous parle, il y a des troupes russes en Ukraine”, a-t-il poursuivi. “Nous avons un choix à faire, simple au fond : celui de la guerre ou de la paix.” Quant à la sortie du conflit, “seul un accord respectant le droit international rétablira la paix”, a déclaré le chef de l’Etat. “Une négociation ne réussira que si la souveraineté de l’Ukraine est respectée”, a-t-il insisté, évoquant le “danger […] d’un nouveau partage du monde”. Emmanuel Macron a une nouvelle fois évoqué des référendums « simulacres », tandis que les autorités installées par Moscou dans quatre régions d’Ukraine ont annoncé la tenue urgente de « référendums » d’annexion du 23 au 27 septembre par la Russie, sur fond de contre-offensive ukrainienne. .

Construire “un nouveau contrat entre le Nord et le Sud”

Concernant la fracture entre les deux hémisphères, l’un des thèmes principaux de son discours, Emmanuel Macron a demandé “de construire un nouveau contrat entre le Nord et le Sud”. « L’heure n’est plus à la logique des blocs, mais à la formation de coalitions concrètes », a-t-il lancé depuis le parquet des Nations unies. “Nos défis sont de plus en plus nombreux et urgents et nécessitent de nouvelles coopérations”, a justifié le chef de l’Etat. “Sur toutes ces questions, des partenariats entre le Nord et le Sud doivent être développés. Tout cela est à l’opposé d’une division que certains veulent installer. Face à tous ces défis, nous devons être plus solidaires, mais pas question de céder aux sirènes”. qu’ils ne mènent nulle part”, a poursuivi le président français. Sur la crise énergétique en Europe après le conflit en Ukraine, Emmanuel Macron a déclaré que “notre premier combat est d’éliminer le charbon”. “La Chine et les principaux pays émergents doivent prendre une décision claire”, a-t-il déclaré. Selon lui, “le G7 doit montrer l’exemple”. Enfin, Emmanuel Macron a évoqué une éventuelle “réforme du Conseil de sécurité de l’ONU”, dans le but de permettre une plus grande représentativité. Il veut limiter l’usage du droit de veto aux “cas de criminalité de masse”. Emmanuel Macron : “J’espère qu’on va enfin commencer à réformer le Conseil de sécurité pour le rendre plus représentatif et accueillant pour les nouveaux membres” pic.twitter.com/NVqFhEQE0l — BFMTV (@BFMTV) 20 septembre 2022