Ce que l’on sait des accusations portées par un ancien associé contre le député écologiste Julien Bayou Le leader écologiste recule lors de l’enquête de la Cellule enquête et sanctions sur les harcèlements et violences sexuelles et sexistes de l’EELB, qui a été saisie par son ex-compagne. En attendant, Cyrielle Châtelain, l’autre coprésidente, présidera seule le groupe. Julien Bayou reste secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts jusqu’à la conférence. “C’est la bonne décision, quand la voix des femmes est libérée, il faut en assumer les conséquences”, réagit mardi 20 septembre Aurélien Taché, député du Val-d’Oise et trésorier du groupe écologiste à l’Assemblée nationale, à franceinfo, après le départ de Julien Bayou en coprésidant le groupe écologiste à l’Assemblée. “Il va continuer à siéger. Il se retire pour que la commission chargée des violences sexuelles et basées sur le genre puisse fonctionner”, indique Aurélien Taché. Selon lui, “il serait dommage que Julien Bayou tire des conclusions définitives même si nous n’avons pas encore les conclusions définitives de la commission”. Concernant le temps passé par le comité, saisi cet été par l’ancien associé du leader écologiste, “ce comité doit faire son travail le plus rapidement possible”, estime Aurélien Taché. “Entre-temps, au sein du groupe parlementaire, les responsabilités ont été prises après le départ de Julien Bayou.” Aurélien Taché réagit également aux critiques de la majorité Renaissance sur les cas de violences faites aux femmes : “Les Nupes sont la seule coalition politique, et surtout écologiste, qui prend au sérieux la question des violences de genre et sexuelles et fait preuve d’une telle exemplaireté et d’une telle éthique”, affirme . “On n’attend pas de savoir si la justice va condamner ou pas. Il y a la voix des victimes qui s’est exprimée, on l’écoute, on a des organes internes qui travaillent pour ce qu’il faut. C’est arrivé. Et entre-temps, aussitôt, Julien Bayou a pris la décision de prendre sa retraite”, conclut l’adjoint écologiste. Suite aux accusations portées contre Julien Bayou, Europe-Ecologie-les-Verts se dit “pleinement mobilisée dans la lutte contre les violences faites aux femmes”. Dans un communiqué publié mardi, le parti Europe Écologie Les Verts rappelle qu’il avait créé “une cellule d’écoute en 2016 puis une cellule d’enquête et de sanctions sur le harcèlement et les violences sexuelles et sexistes début 2017, dont une cellule de fonctionnement est autonome, transparent, volontaire et indépendant du parti et de ses dirigeants ». Le parti écologiste précise que “la cellule a été confisquée en juillet 2022 pour un reportage sur Julien Bayou” et ajoute qu’”il travaille à son rythme et avec le seul souci de trouver la vérité” et que “selon l’urgence et les gravité des faits allégués, peut décider des mesures d’injonction”. L’EELB précise également qu’”un audit de son fonctionnement sera réalisé en février 2023, suite à la décision du Conseil fédéral de février 2022″.