De Paris à Buenos Aires en passant par Tokyo, les cérémonies entourant la mort d’Elizabeth II ont suscité un véritable engouement mondial. La reine d’Angleterre est avant tout un symbole. Sa mort était attendue depuis plusieurs années et le protocole était déjà en place depuis un certain temps. Mais organiser ces véritables funérailles du siècle nécessite une organisation à la hauteur de la popularité d’Elizabeth II.

Plus de 10 000 policiers

Aux obsèques officielles du lundi 19 septembre, les principaux chefs d’Etat du monde occidental et leurs épouses respectives, au nombre de 2 000, étaient conviés. Pour l’occasion, le plus gros dispositif de sécurité jamais vu a été déployé outre-Manche avec au moins 10 000 policiers sur le terrain. “En tant qu’événement unique, c’est plus grand que les Jeux olympiques de 2012, plus grand que le week-end du jubilé de platine”, a déclaré le commissaire adjoint de la police métropolitaine Stuart Cuddy au Guardian. Avant les funérailles de Sa Majesté, une impressionnante file d’attente de 24 heures s’est formée pour avoir un dernier aperçu de la reine dans son cercueil. Plus de 750 000 personnes ont été déplacées.

6 000 soldats, 142 marins

Ce lundi, lors des funérailles officielles, point d’orgue des cérémonies, plus de 142 marins se relaient pour tirer le cercueil de plomb de la reine vers l’abbaye de Westminster. Pour l’événement, près de 6 000 soldats se sont mobilisés pour effectuer une longue répétition chorégraphique. Les chiffres comprennent 4 416 membres de l’armée, 847 de la marine et 686 de l’armée de l’air, et enfin, environ 175 membres des forces armées des pays du Commonwealth, selon les informations de Fortune. De plus, ce lundi plus d’1 million de visiteurs anglais ainsi que du monde entier étaient attendus. Des cérémonies qui auront coûté jusqu’à… 35 millions d’euros, selon les premières estimations.

4 milliards de téléspectateurs

Ceux qui n’étaient pas présents aux funérailles de la reine ont pu bénéficier d’une couverture en direct de l’événement grâce aux médias du monde entier. Déjà en 1953, la reine a canalisé une audience télévisée de plus de 277 millions de téléspectateurs. Selon les premières estimations du Daily Mirror, cette année plus de 4 milliards de personnes se sont rassemblées devant le petit écran. Une première estimation qui reste à confirmer dans les prochaines heures qui donne la mesure de l’importance de la reine dans le monde. Une préoccupation excessive du temps médiatique qui interroge à l’heure de l’urgence climatique. “Je me demande où notre regard et notre attention nationaux sont largement dirigés (…) Pourquoi des questions bien plus importantes et urgentes, telles que l’avenir de la vie sur Terre, reçoivent-elles autant d’attention ? Moins que les médias ?” demande spécifiquement Euan Ritchie, chercheur en écologie appliquée à l’Université Deakin de Melbourne dans un article du Guardian.