C’est un tournant. Pour la première fois dans l’histoire – récente – du mouvement qu’il a créé, Jean-Luc Mélenchon n’est pas suivi par tous les “révolutionnaires”, et cela se voit. Commençant par un long silence… Dimanche 18 septembre après-midi, son tweet de soutien à Adrien Quatennens, qui s’est retiré de la coordination de La France insoumise pour cause de violences conjugales, n’a pas donné lieu aux milliers de retweets que déclenche habituellement tout message de sa part à ses followers et a été immédiatement condamné par les féministes. Son message a été envoyé sur les boucles Telegram des cadres et des parlementaires. Cela provoqua un grand silence. Lire la recherche : L’article est pour nos abonnés Jean-Luc Mélenchon, ses lieutenants et féministes “révolutionnaires”
Le même raisonnement n’a été adopté sur Twitter que par la députée parisienne Sofia Tsikirou, proche de Jean-Luc Mélenchon. L’ancien communicant numérique de tribune Antoine Léaument avait également opté pour ce ton, même s’il a ajouté un “courage à Céline [Quatennens] qui traverse maintenant un tourbillon médiatique qu’il n’a jamais voulu”. D’autres ont commencé à s’expliquer : « Adrien, à mon avis, n’est ni un bâtard ni un héros. La violence conjugale est une réalité systémique », a déclaré Danièle Obono. Pour le reste, la grande majorité des députés “révolutionnaires” se sont tus. Pour ceux qui affirment « vouloir être remplacés », c’est une nouveauté. Le signe que sa création lui échappe, que la relève devient indépendante. Membre du groupe parlementaire considère réception. Entre la période structurée autour de l’idée que Jean-Luc Mélenchon était le candidat à la présidentielle, l’arbitre absolu de toutes les décisions, et une nouvelle manière d’organiser différente de celle de la campagne et allant vers la construction d’une autre candidature. Lire aussi : L’article est pour nos abonnés L’affaire Adrien Quatennens plonge la France insoumise dans l’embarras

Communiqué de presse des responsables du parti

La semaine dernière, plusieurs députés ont alerté sur la nécessité d’organiser la riposte du mouvement, au risque de s’appuyer une fois de plus sur la seule parole de Jean-Luc Mélenchon. La députée de Seine-Saint-Denis Clémentine Autain avait demandé une rencontre sur le sujet, jeudi 15 septembre. Sa demande est restée sans réponse. Dimanche, lorsque le communiqué d’Adrien Quatennens et le message de Jean-Luc Mélenchon tombent, les “révolutionnaires” sont pris de court. Sous l’impulsion d’une petite équipe, un communiqué de presse est rédigé à la va-vite. Bref, ça ne dit pas grand-chose, mais ça rappelle l’engagement féministe du mouvement. Au lieu de devoir reprendre le message de Mélenchonien, les cadres s’y réfèrent. “Notre communiqué de presse a la valeur d’être clair. C’est la position de notre mouvement, celle d’un mouvement féministe qui sait assumer ses responsabilités”, assure Cosmo au Parlement européen Manon Aubry. Il vous reste 54,64% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.