Reprise épidémique ou huitième vague ? Pour le ministre de la Santé, François Brun, lundi 19 septembre, au micro de France Inter, “il est trop tôt pour dire que c’est déjà le début de la huitième vague, mais les indicateurs sont à la hausse”. Depuis le 6 septembre, le nombre de nouveaux cas est reparti à la hausse, tandis que les huit semaines de baisse qui ont marqué le reflux de la septième vague laissaient espérer une rentrée sans Covid-19. Malheureusement, le taux de reproduction a dépassé la valeur de 1, indice de recirculation du virus, alors que le taux d’incidence augmente de manière contradictoire selon les départements : il est plus élevé dans les Ardennes (374 nouveaux cas pour 100 000 habitants). dans le Cantal (373) et la Haute-Saône (356). Au total, il y a plus de 25 000 nouvelles infections par jour. Le nombre d’hospitalisations quotidiennes augmente légèrement (+10% en une semaine), mais pas encore celui des décès. “Nous sommes en alerte armée contre cette nouvelle vague qui, comme tous les scientifiques nous le disent, va arriver”, a ajouté le ministre. Voir le graphique : Covid-19 : le tableau de bord épidémique
La huitième vague est en effet très attendue. Les deux dernières années ont montré la saisonnalité du coronavirus dont la circulation est favorisée par l’arrivée des saisons froides. Par ailleurs, la succession de deux vagues portées par la même variante Delta, en juillet et octobre 2021, a confirmé que l’émergence d’une nouvelle variante ou sous-variante n’était pas nécessaire pour déclencher un nouveau rallye. “La vague d’automne est inévitable, en raison de nombreux facteurs : tous les éléments qui favorisent les interactions sociales dans les espaces clos, l’augmentation du temps qui s’est écoulé depuis la dernière injection du vaccin et la couverture vaccinale insuffisante pour le deuxième rappel”, souligne Gilles Pialoux. chef du service des maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital Tenon à Paris.

Faible couverture vaccinale chez les enfants

Les mélanges associés au retour des vacances d’été, et plus précisément à la rentrée scolaire, jouent, comme souvent, un rôle important dans cette reprise épidémique qui caractérise les épidémies dues aux virus respiratoires. “Comme pour la grippe saisonnière, le Covid-19 s’attaque d’abord aux enfants des maternelles et des primaires puis des jeunes au lycée, à la fois en raison des conditions favorables apportées par la rentrée scolaire à la propagation du virus et de la faible vaccination. couverture des jeunes en France, souligne Antoine Flahault, directeur de l’Institut de santé globale, à l’Université de Genève. La rentrée contient donc tous les ingrédients d’une transmission efficace et rapide du coronavirus. En témoignent les taux d’incidence chez les enfants de 0-9 ans et de 10-19 ans qui ont plus que doublé (+122% et +113% respectivement) entre le 7 et le 9 septembre. Ils sont logiquement suivis par la tranche d’âge de leurs parents, 30-39 ans (+42%). Il vous reste 60% de cet article à lire. Ce qui suit est réservé aux abonnés.