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Publié le 19/09/2022 19:39 Mis à jour le 19/09/2022 22:25
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Les manifestations se poursuivent à travers l’Iran pour protester contre la mort de Mahsa Amini. Cette jeune femme interpellée par la police des mœurs le 13 septembre est décédée trois jours plus tard après être tombée dans le coma. Ella avait été arrêtée à Téhéran pour “port de vêtements inappropriés” par l’opposition, une unité chargée de faire respecter le code vestimentaire strict de la République islamique d’Iran pour les femmes.
Les autorités iraniennes nient toute responsabilité dans sa mort. Interrogée lundi 19 septembre par franceinfo, Mahnaz Shirali, sociologue et politologue spécialiste de l’Iran, estime que cette femme “est devenue le symbole de l’injustice qui règne depuis 43 ans” en Iran. Il dénonce un régime “qui tue ses propres citoyens en toute impunité”. Selon le sociologue, “cette mort a créé un tollé général, une indignation nationale des Iraniens partout dans le pays. C’est toute la société iranienne, hommes et femmes, qui s’est unie pour protester contre tant d’injustices”. Beaucoup de femmes notamment s’identifient au sort de Mahsa Amini : “Toutes les Iraniennes ont des souvenirs d’escarmouches et beaucoup de mauvais souvenirs avec la police des mœurs qui est partout et qui opprime systématiquement les femmes.”
Le régime sanguinaire des mollahs a tué une femme de 22 ans, #Mahsa_Amini, parce que ses cheveux n’étaient pas entièrement couverts par son foulard.
Les femmes de sa ville natale de Saghez ont retiré leur foulard obligatoire en signe de protestation pic.twitter.com/ActEYqNTci
– Masih Alinejad ️ (@AlinejadMasih) 17 septembre 2022
Sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes iraniennes ont été filmées en train de se couper les cheveux ou de brûler leur voile en signe de protestation. “Les femmes iraniennes ne supportent plus d’être arrêtées ou humiliées, elles ne supportent plus d’être fouettées parce qu’elles ne veulent pas porter le voile”, explique Mahnaz Shirali. “La mort de Mahsa Amini est la goutte qui a fait déborder le vase”, conclut-il.
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