• À lire aussi : Parti conservateur du Québec : oui au 120 km/h… mais sous certaines conditions “Non seulement c’est valable comme argument, mais la limitation de vitesse est déjà à 120 km/h”, note Antoine Joubert, dans un entretien à LCN. Le chroniqueur rappelle que la police autorise déjà les automobilistes à rouler à cette vitesse. « La seule différence, c’est qu’on est un peu hypocrite au Québec : on tolère jusqu’à 120 km/h, sauf si on donne une amende à 125 ou 130 km/h, l’amende est plus élevée. En fait, personne au Québec ne se fait prendre à rouler à 117 km/h », précise la chroniqueuse. Selon Antoine Joubert, le plus important est que les automobilistes puissent s’appuyer sur des règles claires. “Alors de formaliser ça, et de fixer des règles qu’on va respecter, je pense que c’est une super idée”, conclut-il. M. Joubert n’est pas inquiet de voir le comportement des automobilistes changer, roulant par exemple à 130 voire 140 km/h. “Si, en revanche, nous décidions de tolérer jusqu’à 140 km/h – ce qui n’arriverait jamais – (…) et d’avoir la même loi non écrite et très souple que nous avons en ce moment, cela ne fonctionnerait pas. met en garde. En veillant à ce que la loi de vitesse maximale soit respectée, ce sont les pilotes qui sortiront vainqueurs. « Cela ferait des chauffeurs de meilleurs chauffeurs. En ce moment, les règles sont tellement ignorées qu’on ne sait plus à quoi se fier », déplore-t-il. M. Joubert a toutefois nuancé les propos d’Éric Duhaime, qui a déclaré samedi que “les voitures d’aujourd’hui sont beaucoup plus économes en énergie et beaucoup plus sûres et technologiquement avancées qu’elles ne l’étaient à l’époque”. “Oui, les voitures d’aujourd’hui sont beaucoup plus sûres qu’elles ne l’étaient autrefois… il faut cependant considérer qu’il y a une densité de trafic qui est aussi beaucoup plus élevée.” Le chroniqueur minimise également les conséquences qu’une telle proposition aurait sur une éventuelle augmentation des accidents mortels. « En fait, les accidents majeurs ne se produisent pas sur les autoroutes. (…) Cela arrive souvent aux carrefours, aux collisions aux feux tricolores ou à une vitesse inférieure. (…) Il y a plus de blessés, évidemment, mais il y a moins de personnes qui meurent dans de tels accidents”, explique Antoine Joubert. Ce nouveau réglage de vitesse aura des conséquences variables sur l’économie de carburant. “Il y a des véhicules pour lesquels presque rien ne change, il y a des véhicules pour lesquels l’impact est important, c’est vrai, c’est relatif. « Pour ce qui est des véhicules essence, surtout les gros camions, qui ne sont pas très aérodynamiques, ils consommeront plus. Ou des voitures à très faible puissance et qui vous obligent mécaniquement à rouler plus vite », explique-t-il. Cependant, les véhicules électriques sont ceux qui seraient les plus touchés par l’augmentation de la vitesse sur les autoroutes. “Les véhicules qui sont ironiquement les plus touchés par cela sont les véhicules électriques, qui consommeront beaucoup plus d’énergie à 120 km/h qu’à 100 km/h”, précise Antoine Joubert.